Cuba

Publié le par --Emma--

Cuba

Ca commence bien. Arrivées à l'aéroport avec Aurélie, on nous propose déjà de nous emmener où on veut, en taxi particulier... dont nous nous méfions immédiatement. Mieux vaut être en règle avec le gouvernement cubain, nous prenons donc un taxi officiel.

Le mode de logement le plus courant à Cuba est chez l'habitant, et nous avions réservé par internet une "casa particular" conseillé par le routard avec force lyrisme. Mais une fois sur place, on nous apprend qu'il n'y a plus de place "mais je connais qqn qui connaît qqn qui pourrait vous accueillir". Le début d'une longue série, et cette phrase reviendra en fait à chaque "casa" où nous avions réservé. Il s'avère que les cubains sont tellement pauvres qu'ils gardent tous une chambre en réserve dans leur maison pour accueillir des étrangers (pour la modique somme de 15CUC, environ 13€). Certains s'arrangent pour apparaître dans des guides, ils sont donc overbookés, et font profiter de leur notoriété à tout le voisinage. Pourquoi pas. En attendant, on a dormi la première nuit dans une  "casa ilegal", ce que nous ne savions pas. Mais même sans le savoir, j'ai très mal dormi: la maîtresse de maison ressemble à une mère maquerelle décolorée, et... les portes ferment toutes de l'extérieur. Par conséquent: Vigilance constante!!!

Dès le lendemain, nous quittons la Havane pour Viñales, dont la vallée est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Même scénario pour la casa, mais avec un peu moins de crédibilité cette fois: "je ne peux pas vous accueillir, parce que le monsieur qui occupe la chambre n'a pas pu avoir de bus et l'autre chambre est sous le coup d'une inondation". Bien. Je dois néanmoins admettre qu'obtenir un billet de bus à Cuba est un vrai calvaire: le système est assez particulier, puisque tous les bus sont pleins tout le temps, et qu'il faut attendre les annulations, 20min avant le départ pour pouvoir acheter un billet, embarquer, et se rendre compte que le bus est à moitié vide... Se serait-on fait arnaquer? Mais l'endroit vaut le coup, la vallée est magnifique, et la balade à cheval de 4h très agréable, même si le guide est un peu lourd... comme tous les cubains comme nous allons nous en rendre compte par la suite...

 

 

Retour à la Havane.
Juste pour rire: nous arrivons à la casa particular réservée, mais: les chambres sont toutes occupées, il n'y a plus de place. Cette fois nous insistons un peu, et résultat, "en fait, les chambres sont occupées, et par des gens malades qui ne peuvent plus se déplacer". Mouais... et ils sont où là? "Ils ne sont pas là mais ils vont revenir". D'accord. Nous décidons avec Aurélie de changer de quartier, et de choisir une casa particular, sur place, sans passer par internet, qui de toutes façon ne fonctionne pas ou si peu, à Cuba. Vous vous souvenez des modem qui faisaient des bruits type R2D2 dans Star Wars? Pareil. Nous parvenons donc à obtenir une chambre dans le centre historique, seul endroit restauré de la ville. Le reste n'est que façade ruinée, immeuble condamné, et façades sans immeuble. Rigolo.

 

Ce qui l'est moins, c'est le harcèlement dont nous sommes victimes: vous avez besoin d'un taxi? d'une chambre? d'un hôtel? d'un restaurant? d'un petit copain? (haha très drôle). Ils sont TRÈS lourds. A tel point qu'Aurélie se retourne un jour et enchaîne le malheureux cubain: "je n'ai pas faim, ni soif, je ne veux pas dormir, j'aime marcher et vous êtes moche". Voilà. Elle aurait dit "ta gueule connard" ça aurait produit le même effet je crois. Nous mettons donc en place une technique un peu plus polie: la technique dite du "no gracias". Toutes les 3s à peu près, l'une d'entre nous dit "no gracias" en prévision de ce qu'on pourrait éventuellement nous proposer. Mon meilleur "no gracias" a été pour un serveur que j'ai vu arriver de très loin avec sa carte tendue vers nous: il n'a pas pu ouvrir la bouche que j'avais déjà dit "no gracias". Il a fait une très belle tête de déception. Quelle victoire!

Fidèles à notre réputation, nous avons visité le maximum de musées possibles, pour nous apercevoir que la plupart était vides. C'était très étranges. Le point positif, c'est qu'ils étaient tous "gratuits". Pourquoi ces guillemets? Eh bien, il se trouve que les surveillants de salle sont en fait des guides, qui nous collent pendant toutes notre visite en nous expliquant que nous n'avons pas le droit de visiter tous seuls. Mon oeil. Autre technique pour soutirer un pourboire au touriste: fermer toutes les salles du musée avec des cordes, puis nous dire qu'en fait on peut passer si on veut... moyennant finance. De toute façon, dès qu'un cubain nous adresse la parole, c'est pour nous demander de l'argent. Dernière technique: nous montrer le pourboire qu'il a eu en pièces d'euros, nous demander de lui changer parce qu'il ne peut pas changer si peu dans les "casa de cambio", et nous dire qu'en fait ce n'est pas la peine quand nous-mêmes sommes en train de sortir des pièces. Pourquoi? Parce qu'il pensait qu'on ne connaissait pas les taux de change, ce qui est une grossière erreur. D'autant plus que Cuba possède deux monnaies: une pour les étrangers, nommées CUC, et qui est indexé sur le dollar, et qui permet de payer les chambres, les taxis et les restaurants. La nourriture dans la rue se paye plutôt en peso cubain, qui vaut 24 fois moins que les CUC. Autant dire que manger dans la rue ne coûte rien. Par contre, tout ce qui touche les touristes est excessivement cher.

 

J'ai encore fait quelque 200 photos que je n'ai pas le courage de classer, je les mets donc en vrac. Je vous ferait partager le Yucatan également, puisque je m'aperçois que je n'ai rien écrit dessus, n'ayant pas eu beaucoup d'accès à Internet durant ce tour de 15 jours dans la magnifique péninsule, sous un soleil de plomb. Ca arrive bientôt!

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